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Photo du rédacteurJanuelle J.PERSON

Psychologie : Estime de soi

L'estime de soi est liée à la conscience de sa valeur personnelle. C'est la capacité de s’aimer tel qu’on est et de s’accorder à soi-même suffisamment de valeur.

Une personne dotée d’une bonne estime de soi est naturellement convaincue qu’elle a droit au bonheur ou, à tout le moins, qu’elle peut profiter des bons côtés de la vie. De ce fait, elle s’autorise à agir pour réussir son existence, à développer ses capacités et à progresser dans sa vie personnelle et sociale. Bref, à aller de l’avant.

Définition : qu'est-ce l'estime de soi ? Pourquoi est-elle si importante ?

L’estime de soi participe de l’aptitude à être heureux ou, à tout le moins, à se sentir bien dans sa vie.

Une bonne estime de soi est une force de vie intérieure et sociale, un facteur de réussite, car elle permet de donner le meilleur de soi-même et de tirer profit de ses talents et capacités. A contrario, celui qui n’ose pas voir grand pour sa vie parce qu’il a l’impression de ne pas le mériter entre dans un cercle vicieux qui ne lui permet pas de sortir de son état ou de situations qu’il trouve pourtant médiocres ou peu satisfaisantes.

L’estime de soi fait office de soupape relationnelle. Elle nous met à l’abri du jugement des autres dans ce qu’il peut avoir d’arbitraire, d’injuste ou de méchant. Les personnes dotées d’une faible estime de soi auront plus tendance à faire passer l’avis d’autrui avant le leur qu’elles dévalorisent d’office. Cette attitude les met à la merci des autres qui ont ainsi le pouvoir de les faire souffrir, de les dominer, de diriger leur vie.

D’autres individus en manque d’estime personnelle adopteront, à l’opposé, des postures de domination : réactions agressives et colériques, réflexes "parano", mal-être psychologique, jalousie excessive, narcissisme, tendance à écraser celui que l’on perçoit comme plus faible ou inférieur (impact sur l’éducation des enfants)… Une faible estime de soi sera également un facteur de risque pour le développement de troubles psychologiques.

Qu'est-ce qui influence l'estime de soi ?

Personne n’est blindé contre toutes les difficultés de la vie. Même lorsque l’on est à l’aise dans sa vie et avec soi-même, certains échecs peuvent quand même nous amener à douter de nous-mêmes. Particulièrement quand ces aléas surviennent dans des domaines qui nous tiennent à cœur : pour l’un la réussite professionnelle ; pour l’autre, l’accomplissement amoureux...

Selon le cas, un licenciement ou un divorce seront des atteintes particulières à l’estime de soi dont il est plus difficile de se relever. Et lorsque les hasards de la vie multiplient les coups sur nos points sensibles, nous pouvons tous basculer dans le cercle vicieux de la perte d’estime de soi.

Une victime de harcèlement finit par se dévaloriser

L’estime de soi peut aussi être sapée volontairement par des difficultés causées par des tiers. C’est typiquement le processus du harcèlement: celui d’un supérieur ou d’un conjoint, celui des groupes d’enfants ou d’adolescents qui ciblent un individu pour le soumettre au "bullying" (ou harcèlement scolaire).

Quand la cause d’une faible estime de soi remonte à l’enfance

Enfin, l’estime de soi peut être – et c’est le cas le plus fréquent – sapée à la base, lorsqu'on est enfant, lors de la construction de la personnalité. Par des comportements abusifs des adultes envers l’enfant (inceste, agression…) ou d'autres évènements extérieurs.

Mais aussi, d’une façon plus banale, par une éducation qui a accumulé les expériences de brimades sans valoriser les progrès de l’enfant. Une éducation souvent infligée par des parents eux-mêmes dotés d’une faible estime d’eux-mêmes, qui cherchent inconsciemment des réassurances dans la domination de plus faibles qu’eux et qui, machinalement, répètent les schémas éducatifs de leurs propres parents.

Comment avoir (ou retrouver) une bonne estime de soi ?

L’énergie indispensable à cet effort vient alors naturellement. D’autant plus que le risque d’échec n’a pas d’effet inhibant. En effet, quand l’estime de soi est assez solide, les échecs et déceptions sont analysés pour ce qu’ils sont : des aléas de la vie, des malchances, ou des erreurs de jugements dont on peut tirer des enseignements… et non pas la confirmation d’une incapacité et d’une faible valeur personnelle.

Une dynamique positive

L’estime de soi fonctionne comme une dynamique de renforcement positif. L’enfant qui croit en ses possibilités obtient une meilleure réussite scolaire, à compétences égales, que celui qui doute de lui.

Pour autant, il ne faut pas confondre l’estime de soi, qui n’empêche pas le doute et l’autocritique, avec le narcissisme. L’individu narcissique ne supporte pas la critique et sa confiance en lui est artificielle. Il s’écroule d’ailleurs facilement en cas d’échec.

Comment soigner le manque d'estime de soi quand on se sent nul ?

“Je suis incapable de faire de bonnes présentations”, “Je ne sais pas m’organiser”, “Je ne vaux rien en cuisine”... autant de croyances qui sabotent notre estime de soi. Que faire ?

Relativiser : "il est important de sortir de la pensée binaire selon laquelle on est soit nul soit parfait, et de l’idée que si l’on n’a pas réussi telle chose à tel moment, on n’y arrivera jamais", dit le coach François- Xavier Duperret. Son conseil pour ne pas reproduire l'échec d'un projet par exemple : identifier ce qui, la prochaine fois, doit être gardé, supprimé, initié et changé.

S’estimer à sa juste valeur : "car on a tous des insuffisances, mais tous aussi des talents qui font notre singularité et notre valeur", assure le coach. Alors oui, peut-être que l’on a aucun sens de l’orientation, mais on sait repérer les champignons en forêt ; peut-être que nos prises de parole en public ne sont pas brillantes, mais on a une très bonne capacité d’écoute. Et la bonne idée, pour renflouer son estime de soi, est justement de cultiver, voire d’approfondir nos savoir-faire. "Il est intéressant de demander à des personnes bienveillantes, qui nous connaissent bien, quels sont, d’après elles, nos talents. On est parfois surpris du nombre de choses que l’on sait faire avec plaisir et facilité".

Éviter la comparaison avec les autres : "plutôt que de se persuader que l’autre est mieux que soi, mieux vaut l’observer pour comprendre comment il s’y prend pour être bon dans son domaine", conseille Mariette Strub-Delain, psychologue. On peut même essayer de s’en faire un allié et lui demander de nous donner des “tuyaux” : "lorsqu’on les valorise, les personnes refusent très rarement de nous aider. Ce qui permet de ne plus être dans l’échec, et renforce l’estime de soi".

Accepter la réalité : si on nous demande de faire une présentation, ou d’accueillir nos beaux-parents, à la dernière minute, on décide de faire au mieux, mais en fonction de nos compétences, du temps et des moyens qui nous sont donnés.

S’entraîner : "par exemple, si on se sent nul(le) dans la prise de parole en public, on commence avec 2 personnes, puis 5, puis 10... Et pendant 2 minutes, puis 5, puis 20", suggère François- Xavier Duperret.

S’auto-gratifier : chaque soir, revisiter mentalement sa journée et observer ce qui a fonctionné : "il ne s’agit pas de chercher des exploits, mais des petites choses du quotidien dont on peut être fier : un gâteau réussi, un rendez-vous obtenu après 15 jours d’efforts...", explique la psychologue.

Comment améliorer l'estime de soi quand on a l’impression de ne pas être soutenu ?

Le soutien des autres joue un rôle très important dans l’estime de soi, parce qu’il nous donne de la valeur, de l’assurance et permet de ne pas nous sentir seul face aux efforts à accomplir. Que faire si le soutien attendu n’est pas là ? Comment gérer les pensées et émotions négatives et retrouver confiance en soi ?

Élargir son cercle social : "plutôt que d’espérer en vain le soutien de personnes qui ne sont jamais présentes quand on a besoin d’aide, mieux vaut se rapprocher de celles qui seront bienveillantes à notre égard", assure Mariette Strub-Delain. Qu’il s’agisse de membres de la famille, de collègues, de camarades ou de simples connaissances, repérer celles qui sont à notre écoute, nous donnent de l’énergie, inspirent notre créativité, nous font rire... Et si on les voit peu, réfléchir à ce que l’on pourrait mettre en place pour nouer avec eux des relations plus régulières.

À l’inverse, tenir un peu plus à l’écart les personnes qui nous valorisent peu : "ce n’est pas simple avec nos proches", reconnaît la psychologue. "Mais s’ils nous font plus de mal que de bien il faut vraiment faire un choix, non pas en rompant radicalement avec elles, mais en prenant petit à petit ses distances". Par exemple, on peut décider d’espacer les appels ou les visites.

Compter aussi sur soi-même : la quête constante d’approbation peut nous conduire à des comportements de mise en échec.

"En se donnant soi-même les moyens de réussir un projet ou, s’il n’a pas abouti, de faire mieux la prochaine fois permet de regagner en estime de soi".

Comment travailler une mauvaise estime de soi après un rejet ?

La question de l'estime de soi est liée à d'autres pensées, sentiments, émotions... comme la douleur du rejet, par exemple. Cette douleur peut être atténuée en arrêtant l’autocritique, en reprenant confiance en soi et en se connectant aux autres.

Le rejet est une des blessures émotionnelles les plus fréquentes. Les exemples sont nombreux, des moins importants, comme le fait qu’une photo n’ait pas de succès sur les réseaux sociaux, aux plus douloureux, comme le rejet au sein d’un couple, d’une famille, d’un groupe, ou dans le milieu professionnel. Peu importe le type d’expérience, le rejet fait mal. Notre bien-être, notre estime de nous et notre humeur en sont affectés. Et notre réponse habituelle est souvent centrée sur la culpabilisation et sur l’autocritique. La bonne nouvelle est que vous pouvez vous en remettre.

Arrêter de se punir

Faire la liste de ses défauts est tentant après un rejet. Or, si le fait d’apprendre de ses erreurs est indispensable, l'auto-dévalorisation, se critiquer, se punir... est inutile et dangereux. La plupart du temps, la cause du rejet n’est pas personnelle, mais liée à des circonstances particulières. Et lister nos incapacités n’est pas une solution.

Reprendre confiance

Quand l’estime de soi est au plus bas, et que l'on connaît des difficultés à se valoriser, il faut se forcer à réfléchir à ses propres qualités. Comme pratique de l'estime de soi, pour booster votre confiance, notez sur une feuille cinq qualités que vous possédez et qui vous semblent importantes. Ces qualités peuvent être utiles au sein du couple, avec un.e ami.e ou font de vous une bonne employée. Cela aidera au développement de votre estime.

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Januelle J Person

Psychologue

Sophrologue

Energéticienne

06 63 49 04 93

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